vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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« Surveillez les jeunes femmes » pour l’avenir de l’Afrique, exhorte une responsable universitaire catholique

L’espace des jeunes femmes dans les différents secteurs et sphères de la vie doit être protégé et encouragé pour assurer l’avenir du continent africain, a déclaré une enseignante de l’Université catholique d’Afrique de l’Est (CUEA), basée au Kenya.

Dans son discours d’ouverture de la Conférence internationale sur la Bible, organisée du 6 au 8 octobre sur le thème « Bible, femmes et questions sociétales en Afrique », la professeure Mary N. Getui a mis en avant le courage des jeunes femmes dans les Écritures pour souligner l’importance de créer des espaces permettant la participation des femmes dans tous les secteurs de la société contemporaine.

« Les idées des femmes profitent à l’ensemble de la société. L’avenir de l’Afrique dépendra des jeunes, surveillez l’espace des jeunes femmes », a déclaré la professeure Getui, le lundi 6 octobre, dans sa présentation intitulée « Jeunes femmes et leadership dans la Bible : Leçons pour l’Afrique contemporaine ».

Prévue pour s’achever le mercredi 8 octobre, cette rencontre de trois jours a été organisée par la CUEA en collaboration avec le Centre biblique catholique pour l’Afrique et Madagascar/Nairobi (CEBAM) et l’Institut de Missiologie d’Aix-la-Chapelle – Allemagne.

L’événement a réuni des chercheurs venus présenter diverses communications, notamment : « Jeunes femmes et leadership dans la Bible : leçons pour l’Afrique contemporaine », « Les récits de femmes dans l’Évangile selon saint Marc (5,21–16,20) : lectures interculturelles », et « L’enseignement biblique sur les femmes et le mariage ».

D’autres thèmes abordés incluent : « La femme sage : lecture des Proverbes 31,26–31 dans un contexte africain », « Son histoire ou la sienne ? (Gn 27,1–17) : une lecture afrocentrique des femmes dans le livre de la Genèse », et « Interprétations africaines des Écritures par les femmes : une herméneutique de la résistance et de l’espérance », entre autres.

Dans son discours d’ouverture, le 6 octobre, la professeure Getui a cité trois exemples bibliques — Myriam dans l’Exode, les filles de Tselophhad dans les Nombres, et la jeune captive du deuxième Livre des Rois — pour montrer comment la société contemporaine peut s’inspirer de leur leadership et de leur courage.

Elle a expliqué que la première leçon à tirer de ces récits est que les jeunes femmes d’aujourd’hui doivent faire preuve d’initiative et de créativité.

« Ces femmes étaient présentes à un moment critique », a-t-elle souligné, ajoutant que Myriam, par exemple, « se tenait à distance pour observer et fut la première à parler à la fille du Pharaon ».

« Il est important d’avoir une vue d’ensemble, d’être présente au moment décisif. En parlant du leadership féminin et de la Bible, il faut oser faire le premier pas », a-t-elle insisté.

D’après ces exemples, la professeure Getui a aussi invité les jeunes femmes à privilégier le dialogue, en particulier avec les détenteurs du pouvoir.

« Parfois, c’est nous-mêmes qui donnons trop de pouvoir à ceux qui en ont déjà. Ce que je veux dire, c’est que chacun de nous détient une forme de pouvoir, mais il faut savoir l’exercer », a-t-elle expliqué, ajoutant que le dialogue avec les puissants reste la voie la plus efficace, comme l’illustrent les trois récits bibliques.

Elle a également souligné l’importance de la famille, à l’image des femmes de la Bible : « Nous devons aussi être attentifs au bien-être de la famille. »

Se reconnaissant dans l’école de pensée qui valorise le rôle central de la famille, la professeure Getui a affirmé : « Si nous réussissons à ce niveau, alors les questions d’éducation, de société et d’Église s’ordonneront naturellement. »

Auteure notamment de l’ouvrage « African Culture in the 21st Century: Persistence, Opportunities, Challenges and Prospects », elle a indiqué qu’une autre leçon essentielle à tirer des femmes bibliques est celle du courage de contester une culture qui marginalise les femmes.

« Une culture qui existe depuis des siècles ne peut rester figée, même dans la société actuelle », a-t-elle déclaré.

Elle a également mis en avant l’unité de but des femmes dans la Bible : « Les filles de Tselophhad se sont unies, ont exposé clairement leur cause et l’ont défendue de manière cohérente. Myriam, elle, s’est tenue devant la fille du Pharaon. Leur approche a déterminé leur réussite. »

La professeure Getui a ajouté : « Dans les trois cas, on voit aussi la nécessité de chercher conseil, y compris l’intervention divine. En tant qu’êtres humains, nous ne maîtrisons pas tout. Dans le leadership, les jeunes ne doivent pas négliger la place du divin. »

Elle a exhorté les responsables à encadrer les jeunes en les écoutant : « L’âge ne doit pas être méprisé. La bouche des enfants contient aussi la sagesse ; le statut ou la position ne déterminent pas nécessairement le leadership. »

« Ne gardez jamais pour vous une idée qui pourrait profiter aux autres ; cultivez plutôt la vertu de l’écoute », a-t-elle insisté, appelant les femmes plus âgées à accompagner et soutenir la jeune génération.

Pour illustrer ce point, elle a évoqué l’exemple biblique de l’épouse de Naaman, qui sut écouter le conseil de sa servante — un geste d’humilité qui conduisit à la guérison de son mari.

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